Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail conclu entre un employeur et un salarié. Son objectif est de permettre à un jeune de suivre une formation générale, théorique et pratique,
en vue d’acquérir un diplôme d’État (CAP, BAC, BTS, Licence, Master, etc.) ou un titre à finalité professionnelle inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP),
dont l’ensemble des titres professionnels relevant du ministère chargé de l’emploi.
L’apprentissage repose sur le principe de l’alternance entre enseignement théorique en
centre de formation d’apprentis (CFA) ou en organisme de formation et enseignement du métier chez l’employeur avec lequel l’apprenti a conclu son contrat.
Pour quels employeurs et pour quels jeunes ?
Quels employeurs ?
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Toute entreprise du secteur privé, y compris les associations, peut embaucher un
apprenti si l’employeur déclare, prendre les mesures nécessaires à l’organisation de l’apprentissage. À ce titre, l’employeur doit notamment garantir que l’équipement de
l’entreprise, les techniques utilisées, les conditions de travail, d’hygiène et de sécurité, les compétences professionnelles et pédagogiques du maître d’apprentissage sont de nature à
permettre une formation satisfaisante.
Quels jeunes ?
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Les jeunes âgés de 16 à 29 ans révolus.
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Certains publics peuvent entrer en apprentissage au-delà de 29 ans : les apprentis
préparant un diplôme ou titre supérieur à celui obtenu, les travailleurs handicapés (sans limite d’âge), les personnes ayant un projet de création ou de reprise d’entreprise.
Pour faciliter la formation du jeune en situation de handicap, certaines règles du contrat
d’apprentissage sont aménagées sur les points suivants :
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la durée du contrat et le temps de travail ;
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déroulement de la formation.
En outre, la limite d’âge pour conclure un contrat d’apprentissage n’est pas applicable lorsque le contrat est souscrit par une personne à laquelle la
qualité de travailleur handicapé est reconnue et qui bénéficie de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
Quels diplômes préparés en apprentissage ?
L’apprentissage permet de préparer :
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un diplôme professionnel de l’enseignement secondaire : certificat d’aptitude
professionnelle (CAP), baccalauréat professionnel, brevet professionnel, mention complémentaire
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un diplôme de l’enseignement supérieur : brevet de technicien supérieur (BTS), diplôme
universitaire de technologie (DUT), licences professionnelles, diplômes d’ingénieur, d’école supérieure de commerce, etc.
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un titre à finalité professionnelle enregistré au répertoire national des
certifications professionnelles, (RNCP), dont l’ensemble des titres professionnels relevant du ministère chargé de l’emploi.
Grâce à des contrats successifs ou grâce à des passerelles avec les formations sous statut scolaire ou étudiant,
l’apprentissage permet d’accéder à tous les niveaux de qualification professionnelle du second degré ou du supérieur.
Quelles sont les caractéristiques du contrat d’apprentissage ?
Quel type de contrat et quelle durée ?
Le contrat d’apprentissage peut être conclu pour une durée limitée ou dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée.
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Lorsqu’il est conclu dans le cadre d’un CDI, le contrat débute par la période
d’apprentissage d’une durée équivalente au cycle de la formation suivie, sans remettre en cause la protection particulière dont bénéficie l’apprenti pendant sa période de formation
théorique et pratique.
À l’issue de la période d’apprentissage, la relation contractuelle entre l’employeur et le salarié sera régie par les dispositions du code du travail
relatives au CDI de droit commun, à l’exception de celles relatives à la période d’essai (dispositions issues de la loi du 5 mars 2014).
À noter : la durée du contrat ou de la période d’apprentissage peut être inférieure au cycle de formation pour tenir compte du niveau initial de compétences
de l’apprenti ou de compétences acquises lors de mobilité à l’étranger, d’une activité militaire dans la réserve opérationnelle, d’un service civique, d’un volontariat militaire ou lors d’un
engagement comme sapeur-pompier volontaire.
Cette durée écourtée est alors fixée par une convention tripartite signée par l’organisme de formation, l’employeur et l’apprenti, et le cas échéant son
représentant légal. Cette dernière est annexée au contrat d’apprentissage.
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Lorsque le contrat est à durée limitée, il s’effectue sur la durée du cycle de formation
conduisant à l’obtention du diplôme ou du titre visé.
La durée du contrat d’apprentissage, lorsqu’il est conclu pour une durée limitée, ou de la période d’apprentissage, lorsque le contrat d’apprentissage est conclu
dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée, peut varier de 6 mois à 3 ans en fonction du type de profession et de la
qualification préparée.
Cette durée peut être adaptée pour tenir compte du niveau initial de compétence de
l’apprenti ; la durée maximale est celle du cycle de formation suivie augmentée d’une année maximum, sans pouvoir être portée à plus de 4 ans lorsque la qualité de travailleur handicapé
est reconnue à l’apprenti, ou qu’il est inscrit sur la liste officielle des sportifs de haut niveau.
Quel temps de travail ?
Le temps de travail de l’apprenti est identique à celui des autres salariés. L’employeur doit permettre à l’apprenti de suivre les cours théoriques
professionnels. Ce temps est compris dans le temps de travail effectif et rémunéré comme tel.
Quelle rémunération ?
L’apprenti bénéficie d’une rémunération variant en fonction de son âge ; en outre, sa rémunération progresse chaque nouvelle année calendaire d’exécution de
son contrat. Le salaire minimum réglementaire perçu par l’apprenti correspond à un pourcentage du Smic ou du SMC (salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé) pour les 21 ans et
plus.
Pour les contrats conclus à partir du 1er janvier 2019
Année d’exécution du contrat
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Apprenti de moins de 18 ans
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Apprenti de 18 ans à 20 ans
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Apprenti de 21 ans à 25 ans
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Apprenti de 26 ans et plus
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1ère année
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27%
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43%
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53%*
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100%*
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2e année
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39%
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51%
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61%*
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100%*
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3e année
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55%
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67%
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78%*
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100%*
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Pour les contrats conclus jusqu’au 31 décembre 2018
Année d’exécution du contrat
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Apprenti de moins de 18 ans
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Apprenti de 18 ans à moins de 21 ans
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Apprenti de 21 ans et plus
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1ère année
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25%
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41%
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53%*
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2e année
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37%
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49%
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61%*
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3e année
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53%
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65%
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78%*
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* ou du salaire minimum conventionnel de l’emploi occupé
Des dispositions conventionnelles ou contractuelles peuvent prévoir une rémunération plus favorable pour le salarié. En cas de succession de contrats, la
rémunération est au moins égale au minimum réglementaire de la dernière année du précédent contrat si le diplôme ou titre a été obtenu, sauf changement de tranche d’âge plus favorable à
l’apprenti.
En cas de situation de handicap
Si vous êtes en situation de handicap, vous pouvez solliciter une aide de l’Agefiph, ou du FIPHFP si vous avez conclu un contrat avec un employeur
public.
Quelle est la situation de l’apprenti en cas d’embauche à l’issue de son contrat
d’apprentissage ?
Si le contrat d’apprentissage à durée limitée est suivi de la conclusion d’un contrat de travail à durée indéterminée, d’un contrat à durée déterminée ou d’un
contrat de travail temporaire dans la même entreprise, aucune période d’essai ne peut être imposée.
La durée du contrat d’apprentissage est alors prise en compte pour le calcul de la rémunération et l’ancienneté du salarié.
L’apprenti suit un enseignement général, théorique et pratique dans l’organisme de formation, et travaille en alternance chez un employeur privé ou public pour
mettre en œuvre les savoirs acquis.
L’apprenti est obligatoirement accompagné par un maître d’apprentissage, justifiant d’une expérience professionnelle et d’une qualification
suffisantes. En savoir plus sur le maître d’apprentissage. Ce maître d’apprentissage doit avoir le statut de salarié de
l’entreprise, voire être l’employeur lui-même.
Deux employeurs peuvent conclure conjointement un contrat d’apprentissage avec toute
personne éligible à ce contrat en application des articles L. 6222-1 et L. 6222-2 du Code du travail. Ces contrats peuvent avoir pour finalité l’obtention de deux qualifications
professionnelles.
En savoir plus sur le recours au contrat d’apprentissage pour l’exercice d’activités saisonnières
Dans les conditions précisées par les articles R. 6223-10 et R. 6223-11 du code du travail, un apprenti peut être accueilli dans une entreprise différente de celle
qui l’emploie, en encadrant la durée de l’accueil et le nombre d’entreprises d’accueil (deux maximum). La convention conclue entre l’employeur,
l’entreprise d’accueil et l’apprenti devra notamment prévoir les modalités de partage, entre l’employeur et l’entreprise d’accueil, des charges, rémunérations et avantages liés à l’emploi de
l’apprenti ainsi que les modalités de partage des frais de transport et d’hébergement de l’apprenti. Dans ce cas, le temps passé dans les ou l’entreprise d’accueil ne peut pas excéder la
moitié du temps prévu de formation pratique.
A titre dérogatoire, lorsque l’apprenti n’a pas trouvé d’employeur où s’engager, il peut à sa demande débuter le cycle de formation en apprentissage dans la
limite de trois mois. A charge également pour le CFA de l’assister dans la recherche d’un employeur.
Quelles sont les aides financières pour embaucher en contrat d’apprentissage ?
Les employeurs d’apprentis peuvent bénéficier d’un certain nombre d’aides financières :
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Une aide unique pour les employeurs d’apprentis ;
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Une exonération de cotisations sociales. Celle-ci peut être totale ou partielle selon la taille
de l’entreprise ou la qualité d’artisan.
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Aides en cas d’embauche d’un travailleur handicapé. Consulter le site de l’Agefiph.
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Dans la fonction publique, le FIPHFP finance au cas par cas des aides techniques et humaines qui permettent aux employeurs publics de favoriser l’insertion
professionnelle et le maintien dans l’emploi des personnes en situation de handicap. Consulter le site du FIPHFP.
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Des déductions fiscales de la taxe d’apprentissage (bonus alternants, frais de stage, dons en nature)